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à-dire de la mort éternelle *. — Si ces faits et d’autres semblables avaient pour cause première l’orgueil de Savonaïole, il a du moins expié ces erreurs aussi cruellement qu’il pouvait le faire ; dans ses derniers jours l’illustre réformateur semble avoir reconou le néant de ses visions et de ses prédictions, et pourtant il lui resta a«sez de calme pour marcher au supplice avec la résignation d’un martyr. Pendant une trentaine d’années, ses partisans restèrent fidèles à sa doctrine et confiants dans ses prédictions.
Il ne s’était posé en réorganisateur de TÉtat que parce qu’à défaut de lui-méme des esprits hostiles à ses idées se seraient emparés de cette tâche. On serait injuste en le jugeant d’après la constitution semi-démocratique (l. l, p. 106 et note 1, même page) du commencement de Tannée 1495. Elle ne vaut ni plus ni moins que d’autres coDStitntions florentines *.
Au fond, personne n’était moins fait que lui pour une mission pareille. Son vérilable idéal, c’est une théocratie où tout le monde se courbe devant le Dieu invisible et où tous les conflits des passions sont supprimés d’emblée. Toute sa théorie est renfermée dans cette inscription du palais des seigneurs dont il avait fait sa devise dès la fin de l’année 1495 », et qui fut reprise en 1627 par ses sectateurs : « /mw ChrUtm Res populi FlorentiniS. P. Q, decreto crcatus, » Pour ce qui concernait la vie malé- 1 sermons surHaggai, fin du sixième sermon ; Villaki (traduct. allem.). i, 180.
- Savonarole avait peut-être été le seul qui eût pu rendre la
liberté aux villes et aux snjeti tout en maintenant la cohésion de l’Éiai toscan. Mais il n’en eut pas l’idée. Quant à Pise, il la baïisait comme un Florentin.
» Contraste frappant avec les Siennoîs, qui, en 1483, avaient solennellement voué â la Madone leur ville agitée par les dissensions. Ailegrello, ap. MüRlT., XXIII, COl. 815 «S.
