Aller au contenu

Page:Burckhardt - La civilisation en Italie au temps de la Renaissance. Tome 2.djvu/345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAP. V. — AFfAIBLISSEMENT JE LA FOI EN GÉNÉRAL. 3« plus belle et ne cessa qu’en présence de la réaction catholique ; la préexistence des âmes en Dieu, conçue plus ou moins d’après l’idéologie de Platon, resta lougtemps une idée très-répandue, dont les poètes*, par exemple, surent tirer parti. On ne se préoccupait pas des conséquences qu’elle entraînait au point de vue de la continuation de Texistence après la mort. L’antiquité influa sur les idées modernes, surtout par rintermédiaire de ce remarquable fragment du seizième livre de la République de Cicéron, qui est connu sous le nom de « Songe de Scipion Sans le commentaire de Macrobe, il aurait probablement été perdu comme le reste de la seconde moitié de l’ouvrage de l’orateur romain ; grâce à ce critique, on a pu en faire des copies », et, à partir de rinvention de l’imprimerie, des éditions innombrables ; c’est ainsi que d’autres commentateurs ont pu l’étudier sous toules ses faces. Il s’agit de la description d’uû ciel réservé aux grands hommes, que remplit rharmonie des sphères. Ce ciel païen, que d’autres extraits des auteurs anciens firent encore mieux connaître, prit insensiblement la place du ciel chrétien, de même que l’idéal de la grandeur historique et de la gloire rejeta dans l’ombre l’idéal de la vie chrétienne, mais sans que le sentiment intime de l’homme en fût blessé comme par la doctrine de la suppression totale de la personnalisé. Déjà Pétrarque, sans faire mention delà Bible*,

  • Ariosto, OrUndo. canto vril, stp. 61. - Ridiculisés dans

Orlandmo, cap. iv, sir. 67, 68. — Cariteo, membre de l’académif’ napolitaine de Pontanus, profite de la théorie de la préexistencé des 4mes pour exalter la mission de la maison d’Aragon. Roscoi. Leone X éd. Bossi, t. II, p. 288.

,v ’• Pharsal.,

IX, au commencement. ’

610 Epp./am., IV, S, IV, 6. Fracass. (en ital }, I, 498 ss.