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XV


Thomas, qui était le valet de chambre particulier du comte, avait répété à ses compagnons d’antichambre une partie de la conversation du vieux lord avec Havisam, quand il discutait avec lui les préparatifs de l’arrivée de Cédric.

« Remplissez sa chambre de joujoux, avait-il dit ; donnez-lui tout ce qui peut le divertir, et il aura bientôt fait d’oublier sa mère. Quand son esprit sera plein d’amusements, nous n’aurons plus rien à craindre. C’est dans la nature des enfants. »

Peut-être, s’étant attendu à trouver un enfant insouciant et oublieux, ne lui était-il pas agréable de voir que son petit-fils ne répondait pas exactement au programme qu’il s’était tracé. Aussi avait-il passé une mauvaise nuit. Il resta toute la matinée dans sa chambre ; mais après midi, après avoir déjeuné légèrement, selon son habitude, il envoya chercher Cédric.

L’enfant s’empressa de descendre. Il franchit l’escalier en quelques bonds, et le comte l’entendit traverser en courant la pièce qui précédait la bibliothèque.

« J’étais impatient que vous m’envoyiez chercher, dit-il en