Page:Burnett - Le Petit Lord.djvu/138

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entrant, le teint animé et les yeux étincelants. Je voulais vous remercier de tout ce que vous m’avez donné ; vous remercier de tout mon cœur. Je n’ai jamais été si content de ma vie. Je me suis bien amusé toute la matinée.

— Ainsi, dit le comte, tout ce que vous avez trouvé là-haut vous plaît ?

— Je le crois bien ! Plus que je ne saurais le dire, s’écria Cédric, sa figure rayonnant de délices. Il y a un jeu surtout… il ressemble un peu au jeu de paume, si ce n’est qu’on le joue sur une planche avec des pions blancs et noirs et que vous comptez vos points avec des jetons enfilés sur un fil de fer. J’ai essayé d’y jouer avec Gertrude, mais elle n’en a pas très bien compris la marche. Elle n’a jamais joué à la paume, naturellement, étant une dame, et j’ai peur de ne pas lui avoir expliqué très bien. Mais vous devez le connaître.

— Je crains que non. C’est un jeu américain, il me semble ; quelque chose comme le cricket.

— Je ne connais pas le cricket, mais M. Hobbes m’a mené plusieurs fois voir jouer à la paume. C’est un jeu superbe ! tout le monde est si animé ! — Voulez-vous que j’aille chercher mon jeu et que je vous le montre ? Peut-être que cela vous amusera et vous fera oublier votre mal. Souffrez-vous beaucoup ce matin ?

— Plus que je ne le voudrais.

— Alors j’ai peur que de jouer vous ennuie, dit le petit garçon anxieusement. Qu’en pensez-vous ? cela vous distraira-t-il ou cela vous fatiguera-t-il ?

— Allez chercher la boîte, » dit le comte.