Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/103

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dans deux minutes. Je me flatte, Monsieur, repartit M. Harrel, que vous ne vous êtes pas donné la peine d’aller jusques chez lui.

Monsieur, loin de me donner de la peine, ce n’a été pour moi qu’un vrai plaisir. Monsieur, vous êtes trop poli, dit M. Harrel ; je suis fâché que pour m’obliger, vous ayez tant fait de chemin.

Miss Beverley, dit M. Harrel en se tournant tout-à-coup de son côté, vous ne me dites point ce que vous pensez de mon ami. — De quel ami, monsieur ? Mais, du chevalier Robert Floyer ; j’ai remarqué qu’il ne vous avait pas quittée un seul moment pendant tout le temps qu’il a resté chez madame Mears. Il n’y a pas cependant demeuré assez pour qu’il m’ait été possible d’en concevoir une opinion favorable et avantageuse. — Peut-être, s’écria Morrice, l’avez-vous assez vu pour en concevoir une défavorable.

Cécile ne put s’empêcher de rire en lui entendant prononcer par hazard une