Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 1 an III.djvu/174

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vivacité que de chagrin, de vouloir bien retourner pour la dernière fois auprès de M. Harrel. Je suis mortifiée de vous charger d’une commission aussi désagréable ; mais je suis sûre que vous prenez quelqu’intérêt à ces pauvres gens, et que vous ne refuserez pas dans ce moment de les servir de votre crédit, comme vous l’avez fait de votre bourse. Je voudrais seulement savoir s’il n’y a point eu d’erreur, ou si ces délais ne tendent qu’à me lasser, et m’empêcher de solliciter davantage.

M. Arnott, avec une répugnance qu’il eut autant de peine à déguiser que son admiration pour celle qui daignait avoir recours à lui, fit encore un effort, et fut chez M. Harrel. Il ne tarda pas à revenir ; et Cécile vit bien, lorsqu’il rentra, qu’il était choqué et déconcerté. Dès qu’il se trouvèrent seuls, elle le pria de lui communiquer ce qui s’était passé entre eux. Rien, répondit-il, qui puisse vous satisfaire. Lorsque j’ai prié mon beau-frère d’entrer en matière avec