pas nous séparer sans avoir acquis l’une et l’autre une amie.
Vous êtes réellement trop bonne, madame, répondit modestement la jeune personne, de parler d’amitié en voyant un appartement comme celui-ci, à un second étage, sans meubles, sans un seul domestique, tout dans un si grand désordre… Je ne conçois pas M. Albani. Il ne devrait pas… Mais il pense que l’on peut sans scrupule rendre publiques les affaires de tout le monde, sans s’embarrasser de ce qu’il dit, ni de ceux qui l’entendent… Il ne sait pas le chagrin qu’il cause, ni le mal qu’il peut faire. Je suis moi-même désolée, s’écria Cécile, de voir que ma visite vous fasse de la peine. J’ignorais absolument où j’allais. Si je l’ai suivi, ce n’a été que parce que je ne savais comment me refuser à ses sollicitations. — Il n’y a que M. Albani dont j’aye sujet de me plaindre ; et il est inutile de se fâcher contre lui, car il ne fait nulle attention à ce que je dis. C’est un excellent homme, mais très-singulier ; car il