Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Belfield père avait vécu très-honorablement, et il ne laissa pas une grosse fortune. Cependant, les fonds qu’il avait dans son commerce étaient assez considérables, et il faisait beaucoup d’affaires avantageuses et lucratives.

Son fils manquait non-seulement d’application et de constance nécessaires pour le remplacer convenablement, mais encore d’habileté et d’expérience.

Il continua à suivre le barreau, et abandonna à des commis le soin de veiller à ses intérêts ; l’infidélité de ceux-ci, l’inexactitude, le conduisirent bientôt à une banqueroute, qui le força d’abandonner à ses créanciers tout ce qui lui restait, à condition que son nom ne paraîtrait pas dans les papiers publics. Ce fut alors qu’il se reprocha l’éloignement qu’il avait eu dans sa jeunesse pour le commerce, et pour les connaissances qui le rendent avantageux.

Privé ainsi par sa vanité et son imprudence du fruit des longs travaux de son père, il se trouva alors forcé de penser