Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/138

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çonna le tour que lui jouait sa vanité, que lorsque les invitations auxquelles il était accoutumé, devinrent de jour en jour moins fréquentes, et le laissèrent absolument maître de son temps. Toutes ses espérances se trouvaient alors concentrées en un seul ami et protecteur, M. Floyer, oncle du chevalier Robert, qui avait un grand crédit dans la maison du roi. Ils avaient vécu ensemble dans la plus grande intimité ; et ce protecteur se trouvant précisément dans le cas de disposer de la place qu’il sollicitait, le seul obstacle qui paraissait le traverser venait de la part du chevalier Floyer qui s’intéressait vivement pour un sujet qu’il affectionnait ; ce qui n’empêcha pourtant pas que M. Floyer n’assurât M. Belfield qu’il le préférerait, le priant seulement de patienter jusqu’à ce qu’il eût le temps de faire entendre raison à son neveu.

Les choses en étaient là au moment où se passa la scène de l’opéra. Rivaux d’intérêts, le chevalier fut doublement outré de voir Cécile refuser sa main pour ac-