Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/143

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hasard son laquais dans la rue, lui demanda des nouvelles de la santé de son maître, et trouva moyen de lui faire avouer son état. Il le suivit à son logement ; et s’étant bientôt assuré par lui-même du dérangement de ses affaires, il lui écrivit une lettre, par laquelle, après lui avoir fait des excuses de la liberté qu’il prenait, il l’assurait que rien au monde ne lui ferait plus de plaisir que d’apprendre en quoi il pourrait lui être utile, soit par lui-même ou par ses amis, et qu’il se trouverait trop heureux de lui rendre quelque service. Belfield, très-mortifié de ce qu’on savait sa situation, se contenta pour toute réponse de simples remerciements, le faisant prier de ne point divulguer qu’il était à Londres, n’étant pas assez bien pour recevoir personne. Cette réponse mortifia presqu’autant le jeune Delvile, qui continua cependant à venir s’informer à sa porte, de son état sans oser faire de nouvelles tentatives pour entrer.

Belfield, à la fin vaincu par la délica-