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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/192

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nation qu’elle supposait que Cécile avait pour lui.

Cécile, à qui cette conversation ne pouvait plaire, voulut se retirer ; madame Belfield la pria alors de vouloir bien venir prendre, un jour, le thé avec elle, l’assurant que son fils serait charmé de s’y trouver ; Cécile répondit froidement qu’elle quittait la ville le lendemain, et qu’elle n’aurait de long-temps le plaisir de revoir mademoiselle Belfield.

L’aimable Henriette, les yeux baignés de larmes, l’accompagna jusqu’à sa chaise ; mais elle ne la suivit pas seule, sa mère en fit autant, regrettant à haute voix la malheureuse absence de son fils.

Cécile arriva très-inquiète chez madame Delvile, la lettre qu’elle avait vue entre les mains d’Henriette, semblait confirmer ses premiers soupçons, puisque, si elle n’était pas d’une personne qui lui fût extrêmement chère, elle n’en aurait pas témoigné tant de satisfaction, et elle ne l’aurait pas cachée, si sa passion n’eût été secrette. Quelle apparence qu’un autre