Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/83

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tés dont vous m’avez honorée ; la vénération, la gratitude que je vous ai inviolablement conservées, n’ont jamais été altérées. Vous voyez donc, dit madame Delvile, en souriant, que quand les reproches produisent quelque effet, ils ne sont pas écoutés avec cette patience que vous admiriez il n’y a qu’un moment ; et, qu’au contraire, lorsqu’on les entend sans en être ému, c’est aussi sans qu’ils produisent aucun fruit. Que vous différiez en cela de Pemberton, c’est assurément de quoi personne ne saurait s’étonner ; puisqu’elle ne peut soutenir la comparaison avec vous, et que vous lui êtes si supérieure à toutes sortes d’égards. — Daignerez-vous donc agréer mes excuses et me pardonner ? Je ferai plus, repartit madame Delvile en riant, je vous pardonnerai sans attendre vos excuses ; car il est certain que vous ne m’en avez donné aucune ; mais allons, continua-t-elle, s’appercevant que Cécile était embarrassée par cette réflexion, je ne veux plus qu’il en soit question ; je suis