Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/127

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Cécile, quoique plus disposée dans ce moment à des actes de charité et de bienfaisance qu’aux affaires et aux amusements, se rappela que, quoique sa fortune fût considérable, elle pouvait pourtant s’épuiser, et ne voulut plus faire d’instances pour chercher des occasions de bienfaisance, persuadée qu’elles se présenteraient en grand nombre. Elle ne manqua pas de revenir au temps qu’elle avait promis pour revoir sa malade : Monsieur Albani s’empressa de l’accompagner. La pauvre femme, dont la maladie était une fièvre, causée par un rhumatisme, se trouvait déjà beaucoup mieux ; elle avait été visitée par un apothicaire qui lui avait administré quelques calmants ; elle était servie par une garde ; et les enfants n’étant plus dans sa chambre, elle avait pu dormir quelques heures, ce qui lui avait rendu une partie de ses forces.

Elle était en état de lever la tête, et de remercier sa bienfaitrice ; mais quelle ne fut pas la surprise de Cécile, lorsque