Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/52

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tôt, et elle lui demanda conseil sur le parti qu’elle avait à prendre dans cette circonstance. Sa maison n’était point encore en état d’être habitée ; elle avait négligé de presser les ouvriers, et presque oublié que son intention fût jamais de changer de demeure. Il fallait pourtant absolument qu’elle prît sur le champ un parti ; elle ne se trouvait plus chez madame Charlton, mais chez ses petites-filles qui étaient ses co-héritières, qui lui déplaisaient l’une et l’autre, et avec lesquelles elle n’avait que peu ou point de relations.

Monsieur Monckton, avec la promptitude d’un homme qui fait part d’une idée qui lui vient tout-à-coup, lui communiqua un projet dont il s’était occupé pendant le chemin, qui était de la loger chez lui, et de l’engager à y rester jusqu’à ce que tous ses arrangements fussent finis. Cécile lui représenta qu’elle se ferait un scrupule de surprendre et de déranger milady Marguerite ; mais sans se donner le temps de discuter la validité de cette