Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/70

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Beverley, madame, répondit sa fille, a la bonté de me pardonner ; et j’ai été si surprise de la voir, qu’à peine ai-je su ce que je faisais.

Mademoiselle, dit madame Belfield, vous avez eu, du moins je le suppose, des nouvelles de mon fils ? Il a disparu, et est allé personne ne sait où ! Il a quitté la maison de ce seigneur, où il ne tenait qu’à lui d’être heureux comme un roi, et il erre dans le monde et sur la surface de la terre, sans qu’on sache pourquoi ! Réellement, dit Cécile qui, l’ayant rencontré à Londres, en avait conclu qu’il était venu rejoindre ses parents ; et ne vous a-t-il point informée du lieu qu’il habitait ? Non, mademoiselle, non, s’écria madame Belfield ; il ne m’a pas seulement dit où il allait, et il m’a caché soigneusement son dessein ; car s’il m’en avait dit un mot, je serais encore capable de ne pas avaler une seule tasse de thé d’un an entier, qu’il ne fût rentré chez ce mylord, qui selon moi, n’a pas son pareil dans les trois royaumes ; il a