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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/197

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pour toujours !… il me serait moins cruel de la voir morte que dans cette horrible situation ! S’avançant ensuite vers la ruelle du lit, et la contemplant avec encore plus d’attention : je ne prie plus actuellement pour ta conservation, quoique je t’aye traitée avec tant de barbarie, je ne suis pas assez cruel pour désirer que tes maux soient prolongés ! Non, que ton rétablissement soit prompt, ou ton passage de ce monde à l’éternité aussi paisible que ta vie a été innocente… Il s’arrêta, s’éloigna d’elle ; mais il ne put s’arracher de sa chambre : il revint sur ses pas, la fixa de nouveau, resta penché sur son lit dans la plus cruelle angoisse, baisa ses mains brûlantes, son visage pâle et froid ; et reprenant la parole, quoiqu’accablé de douleur, il articula d’une voix faible : tout est-il fini ? ne reste-t-il plus la moindre lueur de raison ? ne connais-tu plus ton malheureux Delvile ? Non, plus du tout ! la main de la mort s’est appesantie sur elle, elle n’existe plus !… Ô modèle de perfection, adorée,