Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/204

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à rester à la porte, obéissant aveuglément à toutes les conditions qu’on lui imposa.

Elle continuait visiblement à se trouver mieux ; elle témoigna bientôt une grande impatience de savoir tout ce qui s’était passé, comment elle s’était trouvée si mal, et logée dans une maison qui lui était absolument inconnue ; ce qui obligea le docteur à se faire instruire lui-même de toutes ces particularités, afin de pouvoir à son tour les lui communiquer avec un sang-froid qu’il ne pouvait se promettre de Delvile. Celui-ci s’estimant très-heureux qu’on lui épargnât la tâche pénible d’une pareille relation, lui apprit tout ce qu’il savait, le priant de faire part à son tour des motifs de sa conduite singulière, qu’il craignait qu’elle ne voulût pas lui pardonner, ainsi que des événements arrivés après leur séparation.

Il venait, lui dit-il, en Angleterre, sans rien savoir de ce qui s’était passé pendant son absence, se proposant uniquement de voir son père, et de lui déclarer son mariage, avant de donner ses