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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/205

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ordres à son avocat pour les articles qu’il se proposait de stipuler en faveur de Cécile, et pour les préparatifs qui devaient précéder l’aveu de son mariage. Il voulait aussi s’assurer par lui-même du véritable état de M. Monckton ; et, après avoir eu une entrevue avec Cécile, retourner joindre sa mère, et rester à Nice jusqu’au moment où il aurait pu reconnaître publiquement sa femme.

Il lui communiquait ce projet par la lettre qu’il lui avait écrite, et qu’il s’était proposé de remettre lui-même à la poste à Londres. À peine était-il descendu de sa voiture, qu’il avait rencontré dans la rue Ralph, laquais de Cécile. L’ayant arrêté, il lui demanda s’il avait quitté sa maîtresse. Non, lui répondit celui-ci ; je l’ai seulement accompagnée à Londres. Votre maîtresse ! s’écria Delvile étonné, serait-elle en ville ? — Oui, Monsieur, elle est chez madame Belfield. — Chez madame Belfield ?… Sa fille est-elle de retour à Londres ? — Non, Monsieur, nous l’avons laissée dans la province.