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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/218

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M. Delvile, que sa fierté rendait peu traitable, et dont le cœur n’était guères susceptible d’une joie bien marquée, fut cependant sensible au rétablissement de Cécile : sa vanité et son mécontentement n’avaient pu tenir contre ses remords. L’état dans lequel il l’avait vue, ne sortait plus de sa mémoire ; le désespoir de son fils l’avait frappé de crainte et de terreur. Tourmenté lui-même par le repentir et les regrets, le consentement qu’il avait refusé à la tendresse et aux prières, il l’accorda enfin volontairement pour rendre la paix et la tranquillité à sa conscience. Il envoya sur-le-champ chercher son fils, qu’il embrassa en pleurant ; et ce ne fut qu’après lui avoir pardonné, qu’il se sentit véritablement soulagé.

Cette condescendance lui était trop peu ordinaire pour durer long-temps ; il ne savait comment recevoir Cécile ; les remords un peu appaisés, sa pitié pour elle diminuait en proportion, et lorsqu’on le sollicita pour la voir il renouvela les accusations de M. Monckton.