Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/40

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autres qui furent interrompus par les soins qu’ils donnèrent à madame Delvile, prirent toute leur soirée. Delvile ne voulut pas, comme l’autre fois, la devancer à l’église ; il la pria d’éloigner ses domestiques entre sept à huit heures du matin, temps auquel il viendrait lui-même la chercher. Elle se retira de bonne heure, afin que madame Delvile pût se coucher, et elles convinrent qu’elles ne se verraient pas le lendemain. Cécile craignant de témoigner trop de faiblesse, s’en allait sans prendre congé ; mais madame Delvile l’ayant appelée, lui dit : recevez en partant ma bénédiction ; et elle ajouta, après l’avoir tendrement embrassée : mon fils, comme mon génie tutélaire, prétend avoir le droit exclusif de me conduire ; mais je veux m’affranchir un instant de son pouvoir, pour dire à ma chère Cécile le plaisir et le soulagement que mon esprit a déjà reçus de sa présence. Ma plus grande espérance de guérison est fondée sur la satisfaction anticipée que je me promets de pouvoir