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votre âge et avec les bontés que cette dame a pour vous. Je ne m’étendrai point sur ce sujet, et je me borne seulement à vous dire que je me réjouirai de tout mon cœur, lorsque je vous saurai heureusement arrivée à Howard-Grove. Je me flatte que cette lettre vous trouvera occupée des préparatifs du voyage.

Je ne saurois assez vous remercier, ma chère Evelina, de tous les détails dans lesquels vous entrez : continuez à m’écrire avec la même exactitude ; je serois malheureux si j’ignorois la moindre de vos actions.

Que le genre de vie que vous menez actuellement est nouveau pour vous ! Des bals… des spectacles… les opéra… des ridotto… Ah, mon enfant ! comme vous perdrez au change à votre retour ici ! Je tremble pour votre tranquillité future… Mais j’espère tout de l’excellence de votre cœur et de la vivacité naturelle de votre caractère.

Je puis sans doute me dispenser de vous dire que j’aime bien mieux les fautes d’inexpérience qui vous échappèrent au bal, que les grands airs dont vous avez voulu faire l’essai au ridotto ; mais l’embarras et l’humiliation que vous en avez