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soufferts, ne me permettent plus la moindre réprimande.

Je suppose que vous ne verrez plus ce sir Clément Willoughby : ses propos et sa hardiesse m’ont excessivement choqué. D’un autre côté, j’ai été fort content de la bonté de cœur de mylord Orville ; mais j’ose croire pourtant que, malgré sa complaisance, vous ne serez plus tentée de mettre son nom à l’épreuve.

Que le ciel vous bénisse, ma chère enfant ! Puissiez-vous ne jamais connoître l’infortune ni le vice ! Puissiez-vous ne perdre jamais ce contentement que donne l’innocence, ce sentiment qui fait votre propre bonheur, et qui contribue à la satisfaction de tous ceux qui vous connoissent !

Arthur Villars.




LETTRE XVI.


Évelina à M. Villars.
Berry-Hill, 15 avril.

Madame Duval arriva hier sur les cinq heures pour prendre le thé, et elle