Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/122

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ses offres, il se mit d’une autre coterie, et nous entrâmes dans une antichambre pour attendre nos voitures. On convint que nous retournerions en ville de la manière dont nous étions partis pour Ranelagh. Madame Duval monta donc dans sa remise ; mais elle n’y fut pas plutôt, qu’elle jeta un grand cri en sautant à terre, et se plaignant qu’elle étoit mouillée de part en part. En effet, la voiture avoit beaucoup souffert du mauvais temps qu’il avoit fait toute la soirée, et la pluie y avoit pénétré, je ne sais comment.

Madame Mirvan, Marie et moi, nous nous servîmes, comme auparavant, de l’équipage du capitaine. Dès qu’il fut instruit de cet accident, il eût la politesse de s’emparer de la place qui étoit vacante dans notre voiture, sans se mettre en peine de madame Duval, ni de M. Dubois. Sir Clément Willoughby avoit sa voiture qui l’attendoit.

Je demandai d’abord la permission de céder ma place à madame Duval, et je fis mine de mettre pied à terre ; mais madame Mirvan m’arrêta, en remarquant que ce seroit m’exposer à retourner seule en ville, soit avec l’étranger, ou avec sir Clément.