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LETTRE XXI.


Suite de la Lettre d’Évelina.

La journée d’hier fut si fertile en événemens, qu’elle empliroit un volume entier.

Dans l’après-dînée, — à Berry-Hill, je dirois le soir, car il étoit près de six heures, — pendant que miss Mirvan et moi nous étions occupées des soins de la toilette et du plaisir qui nous attendoit à l’opéra, nous entendîmes une voiture s’arrêter devant la porte. Nous crûmes d’abord que c’étoit sir Clément Willoughby, qui, avec son assiduité ordinaire, venoit pour nous accompagner à Haymarket ; mais quelle fut notre surprise, lorsque nous vîmes entrer dans la chambre les deux demoiselles Branghton ! Elles s’avancèrent vers moi avec beaucoup de familiarité, en me disant : « Bon jour, cousine, comment vous va ? Oui-dà, nous vous attrapons devant le miroir ! mon frère le saura, je vous en réponds »

Miss Mirvan, qui ne les connoissoit point, et qui ne savoit que penser de