Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/170

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vous fait ses complimens, et me charge de vous dire qu’il souhaite que votre accès soit passé : hi ! hi ! hi » !

« Tiens, coquin, voilà pour t’apprendre à te moquer une autre fois de tes supérieurs. — Fouette, cocher » !

Le domestique étoit dans une colère violente, et il juroit horriblement ; mais nous le perdîmes bientôt de vue.

Madame Duval étoit transportée de fureur ; elle s’exhala en invectives contre le capitaine, et elle menaça à diverses reprises de retourner chez lui pour l’accabler de reproches : elle eût tenu parole assurément, si M. Mirvan n’avoit réussi à se faire un peu craindre.

Arrivées chez madame Duval, nous trouvâmes les Branghton qui nous attendoient à portes ouvertes, avec beaucoup d’impatience.

Le père m’accosta, en disant : « Il me semble, miss, que vous auriez pu tout aussi bien venir d’abord avec vos cousines ; c’est jeter l’argent, que de payer deux voitures pour une course ».

« N’en parlez pas, mon père, répondit le jeune Branghton, j’en fais mon affaire ».

« Je ne sais que trop, répliqua le