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Comment a-t-elle pu accepter l’invitation de madame Mirvan, après la scène qu’elle a eue hier avec le capitaine ! Vraisemblablement ce sera moi qui essuierai aujourd’hui toute sa mauvaise humeur : je m’y soumettrai patiemment, puisque je l’ai méritée.

Adieu, mon très-cher monsieur : si cette lettre encouroit votre censure, je me repentirois bien plus encore de la conduite imprudente dont je vous ai fait l’aveu.




LETTRE XXII.


Suite de la Lettre d’Évelina.


Lundi matin, 18 avril.

Madame Mirvan m’a communiqué une anecdote de mylord Orville, qui m’a fait autant de plaisir que de peine.

Il lui a dit à l’opéra, qu’il avoit été extrêmement choqué des procédés impertinens que Lovel s’étoit permis à mon égard à la comédie ; qu’il avoit pris ses mesures en conséquence, et qu’il pouvoit avoir la satisfaction d’assu-