Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/192

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rer madame Mirvan que nous n’aurions plus rien à craindre de la part de cet étourdi. Elle le pria de s’expliquer : elle espéroit qu’il n’auroit point fait une attention sérieuse à une affaire d’aussi peu de conséquence.

« De pareilles incartades, a-t-il répondu, exigent une prompte correction ; car pour peu qu’on les souffre, on encourage le coupable. Madame Mirvan excusera la liberté que j’ai prise de me mêler de cette affaire ; mais, puisque j’ai eu l’honneur de danser avec miss Anville, je devois me considérer en quelque façon comme partie intéressée, et il ne me convenoit plus d’être neutre.

Il ajouta qu’il avoit été trouver M. Lovel le lendemain du spectacle, et que leur entrevue s’étoit terminée fort amicalement ; il en supprima les détails, et il se contenta d’assurer madame Mirvan qu’il avoit pourvu à ma tranquillité pour l’avenir, puisque M. Lovel lui avoit engagé sa parole d’honneur de ne plus faire mention de ce qui s’étoit passé au bal de madame Stanley.

Madame Mirvan le félicita d’un succès aussi heureux, et elle le remercia de l’intérêt obligeant qu’il avoit pris à sa jeune amie.