Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/220

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souhaite sincèrement que vous lui ayez dit adieu pour toujours !

Souvenez-vous que je n’entends parler que du genre de vie dissipée qu’on y mène en public ; je ne doute pas qu’on ne retrouve dans l’intérieur des familles autant de piété, d’honnêteté et de vertu, que dans nos provinces.

Si mon Évelina veut se contenter d’une vie retirée, je suis sûr qu’elle fera toujours l’ornement de son voisinage, l’orgueil et les délices de sa famille ; elle sera aimée dans le cercle étroit des sociétés qui conviendront à son état ; elle choisira des occupations utiles et innocentes, qui lui assureront l’affection de ses amis et le suffrage de son cœur.

Telles ont été, et telles sont encore mes espérances ; ne les trompez pas, ma chère enfant, et marquez-moi bientôt que quinze jours passés à Londres n’ont pas défait l’ouvrage de dix-sept années.

Arthur Villars..