Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mot, car je n’en connois pas d’autre pour exprimer la chose.

Je suppose que lady Howard se doutoit déjà que toute cette histoire étoit une invention du capitaine, et la lettre devoit confirmer ses soupçons. Elle désapprouvoit assurément une aussi mauvaise plaisanterie ; mais elle ne vouloit pas se compromettre en révélant le secret ; j’en juge ainsi par l’air embarrassé qu’elle affectoit, et par le silence qu’elle gardoit sur l’authenticité de la lettre pendant notre entrevue. Il est apparent qu’elle est convenue avec M. Mirvan de ne pas contrecarrer ouvertement ses projets ; et cette connivence est peut-être nécessaire pour éviter des querelles.

Madame Duval, sans attendre les conseils de lady Howard, la supplia de lui accorder sa voiture, pour qu’elle pût incessamment aller au secours de son ami. Milady lui répondit poliment qu’il ne tiendroit qu’à elle d’en disposer. Madame Duval accepta cette offre avec empressement, et elle demanda, pour toute faveur, que le capitaine ne fût point instruit de l’accident qui étoit arrivé à monsieur Dubois. Lady Howard lui promit qu’elle pouvoit compter sur