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soit à réaliser cette menace, j’en aurois de l’inquiétude ; les emportemens de cette femme et la volubilité de sa langue, ne sont pas faits pour vous.

Incapable d’agir par moi-même, ou de discerner la route qu’il me convient de suivre, que je suis heureuse d’avoir un ami tel que vous, duquel il m’est permis de prendre conseil ! Adieu, mon cher monsieur ; dussé-je être rejetée et méprisée par tout le monde, vous me resterez du moins.




LETTRE XXXVII.


M. Villars à Évelina.
Berry-Hill, 5 mai.

Ne vous laissez point abattre, ma chère Évelina, par un coup du sort, dont vous n’êtes pas responsable. Ce n’est point pour avoir manqué à vos devoirs, ni même par inconsidération, que vous vous êtes attiré la disgrace qui vous afflige ; vous êtes à l’abri de tout reproche, cela doit vous suffire. Munissez-vous, mon enfant, du courage