Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/310

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Le jeune Branghton. « Eh ! quel mal y a-t-il ? ne diroit-on pas que miss n’a jamais monté à un second étage » !

Je les priai de ne point se déranger le moins du monde pour l’amour de moi, et je les assurai que toute chambre m’étoit égale.

Miss Polly. « Eh bien ! la première fois que vous reviendrez, miss, nous vous recevrons dans la chambre de M. Smith ; elle est au premier, très-jolie et très-bien meublée ».

Miss Branghton. « À dire vrai, je ne m’imaginois pas que la cousine viendroit nous voir en été ; cela n’est pas du bon ton, et vous ne pouvez pas nous quitter décemment qu’en septembre, après l’ouverture des théâtres ».

Telle fut la réception qu’on me fit, et je suppose, monsieur, que vous ne la trouvez pas excessivement cordiale. Madame Duval gronda sévèrement M. Dubois, de ce qu’il avoit négligé de lui donner de ses nouvelles ; après quoi elle se mit à conter l’histoire de ses malheurs, ce qui attira l’attention de toute la compagnie.

Ce récit produisit des impressions très-différentes ; M. Dubois l’écouta en frémissent, et il l’interrompit à tout mo-