Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/70

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tête, lorsque la bienséance l’exigeoit.

Je ne saurois déguiser que je suis très-fâchée de la mauvaise opinion qu’il a prise de moi. Il est vrai que c’est ma propre faute ; mais cet homme est si aimable, si honnête, qu’en vérité il est humiliant d’être mal dans son esprit. N’est-il pas juste d’ailleurs de rechercher l’estime des personnes qui méritent la nôtre ! Mais ces réflexions viennent trop tard ; il n’y a plus de remède : quoi qu’il en soit, je renonce aux assemblées.

On avoit destiné cette matinée à voir les environs de Londres, à courir des encans, des boutiques, etc. mais j’avois mal à la tête, et je n’étois pas en train de m’amuser. Je restai donc au logis, et malgré moi je laissai aller ces dames toutes seules ; elles sont la bonté même.

À l’heure qu’il est, je regrette de ne pas les avoir accompagnées, car je ne sais que faire de ma figure. J’avois résolu de ne pas aller ce soir au spectacle ; je crois cependant que j’irai. Au fond, la chose m’est assez indifférente.


J’ai mal fait. Madame Mirvan et Marie ont parcouru toute la ville, et se sont amusées à merveille. — Et moi, sotte