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LIVRE SECOND.




CHAPITRE PREMIER.

DESCRIPTION DE MAHÂPURUCHA.


1. Çuka dit : Grand roi ! de tous les sujets que les hommes doivent entendre, celui sur lequel porte ta question est le plus important, le meilleur, celui d’où dépend le bien du monde, et qu’approuvent les sages qui connaissent l’Esprit.

2. Il y a des milliers de sujets que doivent entendre les hommes qui, occupés dans leurs demeures aux soins des chefs de maison, ignorent la nature de l’Esprit.

3. La nuit, leur vie se passe dans le sommeil ou dans les plaisirs des sens ; le jour, dans de continuels efforts pour acquérir des richesses ou soutenir leur famille.

4. Attaché à tout ce qui l’entoure, à son corps, à ses enfants, à sa femme, quoique tout cela n’ait pas une existence réelle, l’homme, quand il les voit mourir, n’en est pas plus éclairé.

5. C’est pourquoi, fils de Bharata, l’objet que doit toujours entendre, célébrer et se rappeler l’homme qui désire son salut, c’est Bhagavat, l’âme universelle, Hari, le souverain Seigneur.

6. La plus belle récompense qu’au moment de sa mort l’homme puisse obtenir d’une vie passée dans l’observation de ses devoirs, conformément à la doctrine du Sâmkhya et du Yoga, c’est de se rappeler Nârâyaṇa.

7. Les solitaires, ô roi, dégagés de l’observance des préceptes et des restrictions, même lorsqu’ils ont atteint la perfection, se plaisent encore au récit des qualités de Hari.

8. Au commencement de l’âge Dvâpara, j’ai lu, sous la direction de mon père Dvâipâyana, ce Bhâgavata Purâṇa égal aux Vêdas.