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Page:Burnouf - Lotus de la bonne loi.djvu/671

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APPENDICE. — N° VIII.

raissent légèrement hérissés de pointes. Ce doit être le no 20 de Baldæus, « la fleur des lacs double rouge. »


21. Svêtapatmaya, « le nymphæa blanc ; » c’est le no 50 de la liste de Low, Sîta palang, qu’il définit ainsi : « fleur de la classe des lotus. » Je crois qu’on peut rapporter ici un autre symbole de Low, qu’il a donné sans l’expliquer, et qui n’est réellement pas explicable sans la connaissance du sanscrit ou du pâli ; c’est le no 69 de sa liste, Buntharékang tatha ou Buntharékang, Bunnakato. Il est évident pour moi que cette orthographe barbare cache le sanscrit puṇḍarîka, « le nymphæa blanc. » L’addition du puṇḍarîka expliquerait comment il se fait que l’on compte cinq lotus sur la planche de Low, tandis qu’on n’en compte que quatre dans l’énumération du Dharma pradîpikâ. Sur la liste de Baldæus je trouve trois articles consacrés au lotus blanc : le no 19, « la fleur blanche des lacs ; » le no 22, « la fleur des lacs double blanche ; » le no 21, « la fleur blanche des lacs, dont le cœur est noir. » Je suppose que le no 19 de Baldæus est le Çvêtapadma des Singhalais et le Sîta palang des Siamois ; que le no 22 est le Puṇḍarîka de la liste de Low ; et qu’en admettant une légère erreur de traduction, on retrouverait notre no 18, le Nîlôtpala, dans le no 21 de Baldæus.


22. Pûrṇakalasaya, « le pot à eau rempli. » Comme ce symbole a beaucoup d’analogie avec le suivant, il n’est pas facile de déterminer auquel des deux articles de la liste de Low, et aussi auquel des compartiments de sa planche il correspond en réalité. Le premier des deux numéros de Low, qui est le troisième de sa liste, est ainsi défini : Bât keo înthanan, « le vase, la jarre. » Sur la planche de Low trois compartiments paraissent consacrés aux vases ou aux jarres ; deux sont placés sur le quatrième rang intérieur à droite de la roue centrale ; le troisième est sur le cinquième rang tout près de cette roue. À ce symbole répond certainement le no 28 de Baldæus, « le vase à boire plein d’eau. »


23. Pûrṇapatraya, « le vase plein. » Si ce symbole n’est pas chez les Siamois le Bât keo înthanan du numéro précédent, ce que donnerait à croire le monosyllabe bât (pour le sanscrit pâtra), ce doit être le Bunnang, « le pot à eau, » qui est le no 4 de la liste de Low. Je viens de dire tout à l’heure que l’on trouvait plusieurs figures de vases ou de pots sur la planche de Low. Il me paraît à peu près certain que ce symbole est le no 16 de Baldæus, « le pot aux aumônes des prêtres, qui est de cuivre. »


24. Samudraya, « l’Océan. » C’est le no 20 de la liste de Low, Mahâ samutho, « le grand Océan ; l’on en voit la figure au second compartiment du premier rang extérieur à droite de la roue centrale. C’est le no 26 de Baldæus, « la mer. »


25. Tchakravâlaparvataya, « la chaîne de montagnes qui entoure la terre. » C’est le no 24 de la liste de Low, Tchakrawalang, et comme l’entendent les Siamois, « l’horizon s’entourant le Meru et formant un mur de circonvallation. » Ce symbole est très-recon-