Page:Busch - Découvertes d’un bibliophile.djvu/34

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P. 316 : « Utrum pollutionem ut merè naturalem DESIDERARE, vel de eâ habitâ GAUDERE liceat ob finem alias honestum, V. g. intuitu obtinendæ sanitatis, vel liberationis à tentatione, NON CONVENIT INTER DOCTORES. Sententia AFFIRMANS videtur PROBABILIOR speculative, in praxi tamen periculosa

    éteindra-t-elle les feux de la concupiscence, AU MILIEU DE MILLE TRAITS VOLUPTUEUX ET BRÛLANTS, LANCÉS DE TOUTES PARTS CONTRE ELLE ?…. Mes membres hideux et brûlés par l’ardeur du soleil, avaient changé leur couleur naturelle. Je ressemblais à ces hommes enfantés sur les sables brûlants de l’Éthiopie. La tristesse, la pâleur se peignaient, tour à tour, sur mon visage défiguré par les jeûnes. Mon corps était presque mort, et cependant, ce cadavre, qui respirait à peine, était intérieurement dévoré par les flammes de la volupté. Je l’attaquais sans cesse et sans cesse il se révoltait. Au milieu de ces tristes combats je redoublais mes rigueurs ; j’arrosais la terre de mes larmes ; je me refusais les soulagements de la nourriture. Je commençais le jour par des cris et la nuit me trouvait encore baigné de mes pleurs. Je m’armais d’un caillou ; je me frappais la poitrine ; je m’écrasais sous les coups de ma colère et mon cœur m’échappait ; ma cellule même, seule confidente de mes pensées, me pénétrait de frayeur. Saisi d’indignation et d’horreur, je fuyais jusqu’à mes propres regards. Antres affreux, rochers escarpés, repaires ténébreux, cachots où le soleil ne porta jamais sa lumière, vous fûtes le sombre asile que je cherchais à ma chancelante vertu ; et cependant je n’étais pas tranquille !!! Grand Dieu, si parmi tant de rigueurs on est encore tenté, QUE DOIT ÊTRE, etc., etc… !!! » (Quel rapport y a-t-il entre ces combats de saint Jérôme et la conduite autorisée ex cathedrâ par le Compendium ?)