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SANT hunc sartorem A PECCATO ET RESTITUTIONE GRAVES THEOLOGI[1] ! !! » (Voyez l’histoire de Jean d’Alba, racontée dans la sixième lettre à un provincial.)

XVI. P. 406 : Qui vi, minis, fraude, precibus valdè importunis virginem corrupit, absque matrimonii promissione, tenetur omnia damna compensare virgini et ejus parentibus indè obvenientia, eam nempè dotando, ut nubere possit ; imò eam ducere debet si alio modo indemnem præstare nequeat. Si tamen scelus OMNINO OCCULTUM maneat,

  1. « Un exemple : Un tailleur retient souvent divers morceaux de drap, de franges ou de rubans qui restent après que les pièces de vêtement qu’il a été chargé de faire sont terminées, afin de parfaire ainsi le salaire qui, d’ailleurs, lui serait dû. Est-il coupable de vol ? Réponse : Il faudra demander à ce tailleur s’il a retenu, pour se les approprier, des restes d’un prix notable, auquel cas il est coupable d’un vol grave en soi. Nous disons : en soi ; car si le tailleur répondait : Je ne reçois pas un salaire convenable, et cependant je ne puis, sans grave inconvénient, refuser le travail ; car, si j’exigeais un salaire convenable, tandis que les autres tailleurs, contents en apparence d’un prix modique, s’adjugent également une compensation occulte, tout le monde me laisserait là pour aller à eux, et ainsi je n’aurais pas de quoi me nourrir moi et les miens. Si les choses sont réellement ainsi, le tailleur, selon de graves théologiens, est excusé du péché et de la restitution. »