Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/261

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Le grand seigneur méprise et déserte sa terre ;
Mais des soins dévorants la troupe meurtrière,
Monte sur son navire, ou, pour mieux l’assiéger,
De son coursier rapide embrasse l’étrier.
Si vainement tout l’or de la vaste Lybie,
Si le brillant lapis qu’enfante la Phrygie,
Si les vins de Phalerne et les parfums exquis,
Ne peuvent adoucir nos pénibles ennuis,
Pourquoi donc élever sur des colonnes vastes,
Ces palais somptueux, monuments de nos fastes ?
En excitant l’envie, et pourquoi changeons-nous
Des biens que nos ayeux jadis trouvoient si doux,
Pour ces temples nouveaux, dont la grandeur futile
Est le seul prix qui reste au travail inutile ?





Mme LA COMTESSE DE VIDAMPIERRE


Nous savons seulement que madame la comtesse de Vidampierre est nièce de la célèbre marquise du Chastelet, et qu’elle a publié, en 1777, des Mélanges de poésie et de prose.


LES BAISERS DE LA NATURE.


Dans la douleur et dans les larmes,
Je venois de passer la nuit.
Mes fils devinent mes alarmes,
Près de moi l’amour les conduit.