tesse ; mais comme il n’étoit pas long-temps en même état, et qu’il s’ennuyoit d’être avec celle-ci, il s’attacha à madame d’Olonne dans le temps que Marsillac s’embarqua auprès d’elle ; et, quoi qu’il fût moins honteux que lui avec les dames, il n’étoit pourtant pas plus pressant ; au contraire, pourvu qu’il pût badiner, faire dire dans le monde qu’il étoit amoureux, trouver quelques gens de facile créance pour tlatter sa vanité, donner de la peine à un rival, être mieux reçu que lui, il ne se mettoit guère en peine de la conclusion. Une
- Tes bons mots, autrefois délices des ruelles,
- Approuvés chez les grands, applaudis chez les belles.
- Hors de mode aujourd’hui chez nos plus froids badins.
- Sont des collets montés et des vertugadins.
- Touchant les vers de Benserade,
- On a fort long-temps disputé
- Si c’est louange ou pasquinade ;
- Mais le bonhomme est bien baissé,
- Il est passé (bis) :
- Qu’on lui chante une sérénade
- De Requiescat in pace.
- (La Place, t. 5, p. jy.)
de La Roche-Guyon l’entretint à son début ; elle étoit vieille, mais très riche (Tallem., t. 8, p. 56 ;. Benserade, avec une maison, un carrosse, trois laquais, de la vaisselle d’argent, s’ennuie du métier. Il étoit un peu parent de Richelieu par on ne sait quels hobereaux ; il accompagne Brézé en mer : il s’ennuie encore, n’étant pas un héros. Peu à peu il prend pied à la cour, et il séduit Mazarin, comme il séduira Louis XIV. Il déplut aux subalternes. Il étoit roux et ne sentoit pas naturellement l’ambre La Place, t. 2, p. 286 ;. Il y a bien des chansons faites sur ce malheur qu’il avoit. Les filles de la reine en chantèrent une qui étoit jolie ; Scarron en fabriqua, d’autres aussi.
Benserade étoit plus élégant. On connoît les vers de la satire 12 de Boileau
Senecé a dit aussi quelque chose de notre homme.