par ses parens dans cet amour, qui craignoient qu’elle ne lui fît faire la même sottise que sa sœur avoit fait faire au marquis de Richelieu[1], que
- ↑ Françoise du Plessis-Richelieu, sœur du cardinal, mariée à René de Vignerot, sieur du Pont de Courlay, devint mère : 1. de François, marquis du Pont de Courlay, gouverneur du Havre ; 2. de la duchesse d’Aiguillon.
François eut deux fils.
Le premier, Armand-Jean de Vignerot du Plessis, (par substitution) duc de Richelieu, épouse le 26 décembre 1649, à vingt ans, Anne Poussart, veuve de François-Alexandre d’Albret, sire de Pons, et fille de François Poussart, baron du Vigean, et d’Anne de Neubourg.
Le second, Jean-Baptiste Amador de Vignerot du Plessis, marquis de Richelieu, épouse, également à vingt ans, le 6 novembre 1652, Jeanne-Baptiste de Beauvais.
L’aîné, à dix-huit ans, avoit été faire cette extravagante expédition de Naples qui ne réussit pas au duc de Guise (Mottev., t. 2, p. 325). On disoit de lui sans façon : « Ce pauvre sot ! » (V. Montp., t. 2, p. 71.) Ce n’est pas qu’il fût fort imbécile, mais il manquoit de sens commun. Son jeu et ses dépenses, sans compter d’autres fantaisies, le ruinoient. En 1661, madame de Motteville écrit : « On vit alors quasi finir la maison du cardinal de Richelieu. Le duc de Richelieu, son neveu, avoit eu cette charge (de général des galères) et le gouvernement du Havre ; mais, par l’ordre de la cour et par la nécessité où le mettoient ses dépenses déréglées, il se défit de l’une et de l’autre. »
Sa tante avoit voulu lui faire épouser mademoiselle de Chevreuse (Mottev., t. 3, p. 423).
La nouvelle duchesse de Richelieu, devenue première dame d’honneur, mourut en mai 1684 « regrettée universellement »
louer enfin, a dit qu’elle étoit « laide, borgne, mais très propre et ardente ? » Son fils, le baron de Beauvais, est l’Ergaste de La Bruyère. De ses deux filles, l’une (Jeanne-Baptiste), l’aînée, épousa J.-B. Amador de Vignerot du Plessis, marquis de Richelieu et le second des petits-neveux du cardinal ; l’autre, celle pour qui sont recueillies ces indications, « par son mérite et sa vertu, avoit acquis dans l’estime de la reine-mère l’avantage d’être préférée à sa mère dans les confidences d’honneur et de distinction ». (1665. Motteville, t. 5, p. 255.) L’éloge est grand.