Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 3, éd. Boiteau, 1858.djvu/120

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A ces mots me relevant
Plus dispos qu’auparavant,
Je me saisis de mes armes,
Et d’abord donnai l’alarme,
Et d’une grande furie
Je perçai sa batterie.
Blessée d’un coup si doux,
Elle redouble ses coups.
Chacun de sa part s’efforce
De faire valoir sa force,
Et chacun, de son pouvoir,
S’acquitta de son devoir :
Par de petites secousses,
Par réciproques repousses,
Chacun mêle de sa part
Quelque petit tour paillard,
Et de cent façons jouée
Vénus est contr’imitée.
Cent mille fois je t’honore,
Nuit que je révère encore,
Nuit heureuse, dont les Dieux
Doivent être bien envieux,
Nuit que Cypris immortelle
Ne peut promettre plus belle !
O claires obscurités !
O ténébreuses clartés !
Qu’entre tant de friandises,
Qu’entre tant de faveurs prises,
Tant de faveurs, tant d’ébats,
Tant de glorieux combats,
Tant de soupirs, tant de crainte,
Tant de baisers sans contrainte,