Monsieur, voici le carrosse de Son Altesse Royale Monsieur le Duc d’Orléans, qui vient au château.
M. de Brissac. — Dites que Sa Majesté n’est pas ici.
Le Page. — Eh ! où dirai-je qu’elle est, si ce Prince le veut savoir absolument ?
M. de Duras. — Vous répondrez, Monsieur, que le Roi est monté à cheval, mais que vous ne savez de quel côté Sa Majesté est allée.
Le Page. — Cela suffit.
L’autre Page de la Chambre, riant, à M. de Duras. — Monsieur, parce que le Roi ne veut voir personne aujourd’huy, voici encore M. de Noyon, qui vient rendre visite à Sa Majesté.
M. de Brissac, s’éclatant de rire. — C’est toujours de pis en pis ; faites à tous ceux qui viendront le même compliment.
ENTRETIEN XIX.
Monsieur le duc d’Orléans[1] ; Monsieur l’Evêque de Noyon[2] et les deux Pages de la Chambre.
- ↑ Le duc d’Orléans, frère du Roi.
- ↑ Sur l’évêque de Noyon, voyez ci-dessus, page 182, note 106.
sur tous les exercices convenables à des personnes de qualités. Les Pages entrent avec la garde-robe le matin et le soir dans la chambre du Roi pour donner les mules à Sa Majesté. » — En outre, la grande écurie avoit 55 pages, bien qu’il n’y eût de fonds que pour 19 ; ils avoient un gouverneur, un sous-gouverneur, un aumônier, un précepteur. On leur enseignoit les exercices de guerre, la carte (géographie), la musique, la danse ; la petite écurie avoit 21 pages, dont deux à la vénerie, élevés dans les mêmes conditions.