Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 4, éd. Boiteau, 1876.djvu/216

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M. Le duc d’Orléans. — Messieurs, le Roi est-il en haut ; peut-on lui parler ?

Un des Pages. — Non, Monsieur, Votre Altesse saura que Sa Majesté est montée à cheval, mais nous ne savons où Elle est allée.

M. de Noyon, arrivant, dit tout haut, à l’autre Page. — Monsieur, peut-on voir le Roi ?

L’autre Page. — Non, Monseigneur, il est sorti à cheval.

M. Le duc d’Orléans, à M. de Noyon. — Il me paroît que nous ne sommes pas plus heureux l’un que l’autre.

M. de Noyon. — Hélas ! tout de même ; il faut que Votre Altesse Royale se console aussi bien que moi ; la fortune nous favorisera une autre fois davantage.

M. Le duc d’Orléans. — Il faut l’espérer.

M. de Noyon. — Messieurs, vous présenterez mes respects au Roi, et direz à Sa Majesté que j’étois venu lui faire la révérence, et en même temps l’entretenir de quelques affaires importantes.

Les Pages. — Nous n’y manquerons pas, Monseigneur.

M. Le duc d’Orléans. — Vous lui direz aussi, je vous prie, que j’étois venu pour avoir l’honneur de La saluer.

Les Pages, faisant une profonde révérence. — C’est assez, mon Prince, nous suivrons vos ordres.

M. Le duc d’Orléans, à M. de Noyon. — Allons, mon cousin, remontons en carrosse.