Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 4, éd. Boiteau, 1876.djvu/93

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parurent durant quelques jours, et dont peu de gens savoient la cause.

Quand il vit que la comtesse alloit faire du bruit et appeler du monde, il crut que le plus sûr étoit pour lui de se retirer et de sortir comme il étoit entré. Le même homme qui lui avoit ouvert la porte en entrant, la lui ouvrit quand il vit qu’il vouloit sortir ; et il trouva son gentilhomme qui l’attendoit, et qui l’accompagna jusques à l’entrée de la chambre de la reine, que le Roi fut trouver au lit, et qui profita sans doute de ce que ce prince avoit destiné pour la comtesse. Cette dernière ne dormit guère le reste de la nuit. Elle étoit en peine comment elle devoit se gouverner en cette rencontre. Elle ne douta point que ce ne fût le Roi qui l’étoit venu trouver au lit, qui, n’ayant pu jusqu’alors satisfaire son amour, s’étoit servi de ce dernier stratagême. Son premier dessein fut d’abord d’appeler ses domestiques, de leur dire qu’un homme étoit entré dans sa chambre, qu’elle vouloit savoir absolument qui l’y avoit introduit, la chose n’ayant pu se faire sans leur participation, et que, dès que le coupable lui

    normand (voy. le glossaire de Du Bois) ; le glossaire genevois de Gaudy l’a également relevée. Furetière, Richelet n’admettent pas la forme tempe, aujourd’hui en usage. — Chapelain a dit, en parlant d’Agnès Sorel :

    Les glaces lui font voir un front grand et modeste
    Sur qui vers chaque temple, à bouillons séparés,
    Tombent les riches flots de ses cheveux dorés.

    Le Richelet de 1719 n’admet encore que temple ; mais le dictionnaire de Trévoux de 1732 dit : «tempe, voyez temple. »