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tout comme chez eux !

les oreilles pleines et les yeux fatigués depuis ma récente traversée du Japon. Et ces pétards surtout, éclatant par rafales assourdissantes, la nuit comme le jour, quelles émotions ne m’ont-ils pas causées ! Bien que j’eusse la certitude à cette époque de savoir Liniévitch vissé par Oyama près des rives du Soungari, je croyais toujours à quelque irruption soudaine de cosaques vengeurs ! Pauvres cosaques, étaient-ils loin !

La guerre a été et restera un prétexte de fêtes. Il n’est de jour qui ne rappelle quelque anniversaire glorieux ; or, il n’est d’anniversaire qu’on ne célèbre comme il convient entre fils de samouraïs. Toutefois, dans cet enthousiasme populaire je soupçonne une pression gouvernementale adroite et nécessaire. Le Trésor est bas et c’est un ingénieux moyen de le relever sans provoquer de plaintes. « Réjouissons-nous, célébrons nos succès, chantons la valeur de nos soldats et celle de notre pays qui vient d’étonner le monde. » Quand on s’est grisé de chants et