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pourquoi nous sommes battus

rappeler quelquefois, mais en dehors du travail et des affaires : à table, après boire, pendant les heures consacrées au repos et pour s’entretenir uniquement de sujets frivoles. En ces occasions, ces gens se souviennent alors de la France, mais uniquement parce qu’elle renferme Paris et que dans ce Paris existent quelques lieux à la fois réjouissants et pervers qui les effarouchent et par cela même les attirent[1]. Montmartre et quelques coins des boulevards, les seuls endroits où ils se soient attardés dans ce Paris pourtant si admirable, Montmartre et les nocturnes lieux de plaisir suffisent à éclairer leur opinion sur la France ; et les flâneurs et les amuseurs qu’ils y coudoient, à étayer un jugement sans appel sur les Français. À Paris, on s’amuse : c’est tout le

  1. À ces gens, observateurs hypocrites ou sincères, chez eux d’une morale étroite et rigoureuse, Paris apparaît, entre deux rapides voyages, comme le fruit défendu dans lequel on mord avec le plaisir glouton du collégien en fugue, libéré de toute contrainte et de toute surveillance.