Page:Bystrzonowski - Notice nécrologique sur le général comte de Montebello, 1877.djvu/12

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cheval de Montebello resta sur place, Baranowski entra dans le carré, où il fut tué à coups de baïonnettes ; les lanciers se replièrent, les Russes continuèrent leur retraite, et Montebello, à pied, put rejoindre les siens ; c’est à cette occasion qu’il fut décoré de la croix militaire polonaise.

Lorsque l’armée polonaise se porta sur Bolimow, on fit des reconnaissances de nuit, en vue de la bataille qui devait se livrer ; Montebello fut chargé d’une de ces reconnaissances, pour visiter les postes, sur toute la ligne de l’armée. Le général en chef Skrzynecki étant remplacé par le général Krukowiecki, tout l’état-major passa sous ses ordres : Gustave de Montebello en fit partie. C’est à cette circonstance qu’il dut d’avoir accompagné les généraux Krukowiecki et Pradzynski à la conférence avec le maréchal Paszkiewicz, avec le comte Georges Sobolewski, sous les ordres du colonel Breanski, chef d’état-major du président du gouvernement. C’est de cette entrevue que Montebello emporta l’impression que le général Krukowiecki simulait une colère qu’il n’éprouvait pas, car il était d’accord sur la reddition de la ville. C’est encore Montebello qui introduisait le général russe Danenberg à Varsovie. Il se plaisait à raconter plus tard qu’après lui avoir fait bander les yeux, il lui faisait faire différents détours simulant des passages de barricades. Le second jour de l’assaut, un boulet vint tuer sous lui son cheval. Telle est la fin de ses actions militaires en Pologne.

Avec plusieurs camarades polonais, les comtes Léon Rzewuski, Zdzislas Zamoyski, Stanislas Malachowski, Montebello fut interné à Breslau, Ils vivaient ensem-