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LE FORGERON DE THALHEIM

vait laissée son père, coquette sous son toit brun, et les arbres pleins d’un chuchotement amoureux que leurs feuilles jaunissantes se répétaient les unes aux autres.

Le samedi, après avoir fermé la forge, Robert était allé à la Ravine pour expliquer à son vieil ami Jean Schweizerl la raison qui les empêchait de se retrouver chez eux comme ils en avaient coutume. Le bûcheron déclara que la conduite de Teppen était convenable et souhaita au jeune homme une franche gaieté. D’ailleurs, ils se verraient déjà bien après le dîner, à la Demi-Lune de Gaspard Tonder, où il se rendrait, avec Georgette, celle-ci ayant exprimé le désir de voir aussi la fête. Cela réglé, les deux hommes avaient causé un brin, de la coupe de bois, de l’accident arrivé à Teppen et du forestier Otto Stramm, qui se montrait, envers Jean, d’une complaisance parfaite.

— Il sera sans doute chez Gaspard, fit le bûcheron.

— Je ne le désire pas. Sa vue seule gâterait ma joie.

— Toujours le même, Robert.

— Que voulez-vous ? C’est plus fort que moi.