comme les autres, jouir avec bonheur de tous ces jours que jadis elle aimait tant ?
Un soir, après le souper, le bûcheron s’assit au coin du feu qui flambait joyeusement dans l’âtre et dit à sa fille :
— Aujourd’hui, Robert a été près de moi, dans la forêt.
Il est triste, ce pauvre garçon !
— Lui ? Et la raison de cette tristesse ?
— Il aime Suzanne Teppen.
— Je le supposais, depuis la fête ! Ne te parlait-il pas d’elle, à l’auberge ?
— Oui, justement.
Et je crois que Suzanne l’aime aussi. Parbleu ! Robert est un bon jeune homme, et s’il avait pensé à toi, j’aurais été bien heureux.
— Que veux-tu, père ? Il n’en devait pas être ainsi.
— Apparemment ! Mais si Robert est triste, il ne l’est pas sans motif. Il a un rival, rival que Joseph Teppen paraît favoriser.
— Et quel est-il, ce rival ?
— Eh ! devine !… Notre forestier !
— Otto… monsieur Stramm ! balbutia Georgette.
— Mais oui ! Pourquoi ce troublé ?