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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/70

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LE FORGERON DE THALHEIM

faut. Mais, croyez-moi, la coupe sera terminée au jour indiqué.

— Nous y comptons bien.

— A moins, toutefois, que le temps n’en fasse des siennes.

— C’est vrai ! Le contrat prévoit cette éventualité.

— Et vous, M. Stramm, avancez-vous dans votre mesurage ?

— Voilà, pas mal.

— Ce doit être diablement difficile, ces histoires-là !

— Chacun son métier, Jean Schweizerl. Si vous étiez quinze jours avec moi, vous ne penseriez plus cela.

— Je préfère ma hache. C’est plus simple. Voyez comme ça marche.

Et, tout en disant cela, il s’approcha d’un hêtre magnifique, dressant, pour quelques minutes encore, sa mine orgueilleuse au-dessus de ses rivaux ; puis, imprimant à sa bonne hache un rapide mouvement rotatif, elle s’abattit, comme en mesure, sur le pied du monstre, en enlevant, presque à chaque coup, de larges éclats de bois. Le « premier » d’Angleterre, M. Gladstone, n’eût pas méprisé Jean Schweizerl.