le dôme de verdure que forment les pommiers, les poiriers, les noyers et les cerisiers ; et, si, en automne, vous abordez au village, fatigué du chemin et peut-être de la vie, vous éprouvez, à l’aspect de ces maisons blanches entourées de ceps de vigne, un profond sentiment de bien-être et de doux repos.
Arrêtez-vous un jour à Thalheim, et vous n’en perdrez pas le souvenir.
À quelque cent pas des premières habitations, un peu écartée, mais reliée à la grande route par un chemin finement sablé et toujours bien entretenu, se dresse la cheminée noire d’une forge villageoise. La demeure à côté est proprette. Les sarments d’une vigne encadrent les fenêtres de leur feuillage dentelé. Les volets sont verts, comme le désirait Jean-Jacques Rousseau ! Et, à gauche de la porte, se trouve un jardinet partagé en quatre carrés minuscules par deux allées en croix, l’une plus longue que l’autre. Un buis vigoureux retient la terre brune : chaque printemps, une main habile passe de gros ciseaux sur les jeunes pousses. On voit des fleurs un peu partout, que le soleil du matin caresse jusqu’à midi : ce sont des géraniums, des héliotropes, des dahlias, des lis, et une